On entend souvent des réflexions peu glorieuses au sujet des syndicats : "ils ne servent à rien, ils ne défendent que leurs propres intérêts, ils pactisent avec la direction pour négocier des revendications personnelles dans le dos des collègues, ils sont quand même payés lorsqu'ils font grève, ils sont toujours en vacances avec leurs heures de décharges syndicales"...
Alors, on va être francs, c'est vrai, ça arrive (sauf d'être rémunéré quand ils font grève!), mais pas chez tous les syndicats ! Et certainement pas au SNES-FSU Hors de France.
Afin de tordre le cou aux clichés, il faut expliquer comment fonctionne une section locale.
Une section locale du SNES-FSU HDF fonctionne avec un bureau, réélu chaque année (juillet ou septembre) par ses syndiqué.e.s, et composé d'au moins 2 membres : la/le secrétaire (S1) qui est responsable de la section locale et la/le trésorier.e, responsable de toute la partie financière (adhésions, caisse, autorisations de règlements). Selon le nombre de volontaires et de motivé.e.s, peuvent s'ajouter un.e ou plusieurs co-secrétaire.s qui viennent renforcer les rangs de la section locale.
La plupart du temps (surtout pour la/le S1), les membres du bureau se présentent aux éléctions des représentants du personnel à travers une liste syndicale SNES-FSU. Une fois élu.e.s (et selon le nombre de voix obtenues), elles/ils siègent aux instances de l'établissement scolaire : Conseil d'Etablissement, CHSCT, Conseil de discipline, Conseil du Second degré, Cellule de Formation continue... Mais aussi aux Commissions Consultatives Paritaires Locales (pour les recrutements des personnels détaché.e.s et recrutés localement) et aux commissions des bourses à l'Ambassade de France.
En tant que représentant.e.s du personnel, elles/ils accompagnent régulièrement les collègues (syndiqué.e.s ou pas) aux entretiens avec la direction afin de les soutenir et de les aider à trouver une issue favorable à leur requête. La section locale organise également tous les mois des Heures d'Information Syndicale pour tenir informé.e.s les collègues (syndiqué.e.s ou pas) et tient son panneau syndical à jour (Comptes Rendus des instances locales et de l'AEFE, décisions prises à Paris, luttes en cours, revendications, victoires remportées, appels à la grève dans le réseau ou locale...). Elle tient ses syndiqué.e.s informé.e.s par mail et dispose souvent d'un groupe WhatsApp réservé exclusivement aux syndiqué.e.s de la FSU.
La section locale SNES-FSU intervient également dans les autres établissements scolaires du réseau AEFE, dans le pays d'accueil, auprès des syndiqué.e.s, en difficulté avec leur administration respective.
Gérer une section locale SNES-FSU comprend différents enjeux et demande de porter un intérêt certain à toute la réglementation régit par les Textes de l'AEFE (selon le statut de l'établissement scolaire : EGD, homologué, conventionné, partenaire) applicable aux personnels résidents/détachés (sous les Lois françaises) et aux personnels recrutés localement (sous les Lois du pays d'accueil et de la Circulaire 515 de l'AEFE). N'oublions-pas que parmi les recruté.e.s locaux, on compte de plus en plus de titulaires de l'Education Nationale française en disponibilité.
Par ailleurs, la section locale doit rester en continuel échange avec le bureau du SNES-FSU Hors de France (composé d'une dizaine de collègues qui chapeautent toutes les sections locales à travers le monde) afin de maintenir des liens forts et pouvoir faire remonter les revendications locales au sein des instances de l'AEFE : F3SCT, CSA, groupes de travail...
Concernant les heures de décharges syndicales, il faut éclaircir là aussi un point qui a tendance à générer beaucoup de fantasmes chez certain.e.s. Chaque Organisation Syndicale dispose d'une envelloppe globale, répartie chaque année à l'ensemble de ses sections locales. Ces heures globales dépendent des résultats obtenus aux élections professionnelles, les dernières ayant eu lieu en décembre 2022 et les prochaines se déroulant en décembre 2025. La FSU en était sortie majoritaire.
Plus l'O.S a de sections locales (ce qui est le cas de la FSU), plus les sections locales doivent se répartir ces heures de manière équitable (au prorata du nombre de syndiqué.e.s sur place, de la quantité de travail à fournir...) pour l'ensemble de la planète. En dehors des heures de décharge attribuées annuellement, les responsables de section locale ne bénéficient d'aucune rémunération, aide ou subvention de quelque nature que ce soit ! Autant dire que si l'on compare la quantité de travail, de temps et de déplacements des membres du bureau aux heures de décharge, on est clairement sur un engagement relevant du bénévolat.
Un.e représentant.e syndical.e digne de ce nom ne négociera jamais pour elle/lui. Si son cas personnel doit être abordé, elle/il demandera à un.e consoeur/confrère de la/le représenter.
Le SNES-FSU Hors De France peut se targuer de sa ligne de conduite irréprochable !
Pour répondre à l'intitulé de ce post, à savoir "Se syndiquer au SNES-FSU ? Pour quoi faire ?!", en voiçi une liste non exhaustive : pour être informé.e de vos droits, pour être accompagné.e au mieux à la fois localement et au siège, pour bénéficier de formations, pour le suivi minutieux de votre dossier lorsque vous préparez le concours de titularisation, que vous voulez partir à l'étranger ou réintégrer votre académie d'origine, pour être défendu.e lorsque cela s'avère nécessaire, pour faire partie d'un réseau fort et soudé...
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N'hésitez-plus. Syndiquez-vous et rejoingnez-nous au SNES-FSU Hors De France !
Crédit image : SNES-FSU Sénégal, grève locale et reconductible du mois de novembre 2024
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