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8 MARS : journée internationale des Droits des femmes

Photo du rédacteur: SNES-FSU SénégalSNES-FSU Sénégal

Depuis plusieurs années maintenant, la FSU et le SNES organisent des actions lors de la journée du 8 mars. L'ensemble des ces actions, réparties à la fois en France, mais aussi à l'étranger, a pour objectif de jeter la lumière sur un certain nombre d'inégalités qui subsistent dans le monde professionnel entre les femmes et les hommes en 2025.

La montée politique des parties d'extrême droite et des idées conservatrices ne font qu'aggraver ces différences qui s'éloignent toujours un peu plus de l'égalité, de la démocratie et de la justice sociale.


Récemment, l'introduction d'une réduction de l'indemnisation des arrêts maladie dans la Fonction Publique dégrade encore et toujours les conditions de travail des personnels.

Il en va de même pour la réforme des retraites, où, là encore, les femmes sont les grandes perdantes : jusqu'à 800 euros de moins en moyenne que les hommes au moment de la retraite et une perte de 400 euros tous les mois en moyenne dans la Fonction Publique !


Un PLFSS d'austérité - le recul de la Sécu !

  • Une augmentation minime de l’ONDAM hôpital (objectif national de dépen-

ses d'assurance maladie), bien en deçà des besoins,

  • La baisse de l'indemnisation journalière de 100 % à 90 % des agents de la fonction

publique en arrêt maladie,

  • La réduction des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, plafonnées à 1,4 Smic contre 1,8 auparavant.



"Chaque recul de la Sécu a fait une place aux complémentaires santé devenues indispensables pour se soigner. Elles fonctionnent sur une autre logique, financière, où le remboursement est fonction du montant de la cotisation.

Les personnes en retraite paient plus cher car la tarification augmente avec l’âge. Conséquences : 12 % d’entre elles n’ont pas de complémentaire !

La prise en charge par les complémentaires du 100% santé (et non par la Sécu ainsi affaiblie) pour l’optique, l’audiologie et le dentaire a entraîné l’augmentation de leurs tarifs (de 8 à 10 %). La hausse de la taxe sur les complémentaires (qui se monte à 1,1 milliard d’euros dans le PLFSS) va encore se répercuter sur les cotisations des assuré·e.s.

Les personnes en retraite sont particulièrement concernées. Elles ont plus souvent besoin de se soigner et ne doivent pas renoncer à la santé pour raisons financières".



L'US (l'Université Syndicaliste), le journal du SNES-FSU propose un numéro spécial, chaque année, pour le journée du 8 mars (à retrouver en ligne ici) : un plan national d'actions pour l'égalité professionnelle, la santé des femmes au travail, les femmes retraitées sur la sellette, les femmes face à l'extrême droite.



Lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail !

"Une femme sur trois est victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail au cours de sa vie. Les procédures prévues par la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les

violences sexuelles et sexistes dans la Fonction publique ne sont pas ou peu appliquées par le ministère. L’accord “Égalité entre les femmes et les hommes” dans la fonction publique explicite pourtant que les employeurs publics ont un devoir d’exemplarité en la matière. Les dispositifs de signalement et d’accompagnement manquent de moyens pour accompagner véritablement les victimes. Les personnes mises en cause pour violences sexistes et sexuelles doivent systématiquement être suspendues et les victimes doivent automatiquement bénéficier de la protection fonctionnelle."


L'Intersyndicale a également émis plusieurs communiqués de presse à l'occasion de cette journée internationale : 8 mars, égalité réelle, une urgence pour les personnels et les élèves !


"À l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes, nos organisations syndicales FSU, UNSA Éducation, CFDT EFRP, CGT Educ’action et SUD Éducation réaffirment la nécessité impérieuse d’une mise en œuvre effective de l’égalité professionnelle femmes/hommes et entre les filles et les garçons à tous les niveaux du système éducatif. Il ne suffit plus d’énoncer des principes : des mesures concrètes et ambitieuses doivent être appliquées pour garantir des conditions de travail égalitaires, des salaires et des perspectives de carrières qui traduisent la loi « travail de valeur égale salaire égal » et assurer une politique éducative d’égalité entre filles et garçons ambitieuse.

La Cour des Comptes a rendu un rapport accablant concernant les choix politiques en matière d’égalité femmes/hommes qualifiant son pilotage interministériel « défaillant » ou « en trompe l’oeil ». Au regard de la transposition dans le droits français de la directive européenne sur la transparence des salaires, l’Index doit être abandonné ou revu en profondeur pour inclure la prise en compte des métiers les plus féminisés dans le calcul des écarts salariaux. Nos organisations syndicales alertent depuis longtemps sur l’absence de mesures concrètes dans notre ministère, notamment pour réduire les inégalités salariales et de carrière, comme pour lutter contre la ségrégation professionnelle. Nos revendications se heurtent à des blocages politiques et budgétaires, tandis que les études d’impact, pourtant inscrites dans les accords de 2018, ne sont pas menées. Elles permettraient pourtant d’anticiper le renforcement des inégalités salariales imputables aux discrimination indirectes générés par des dispositifs comme les HSE, les IMP et le pacte....De plus, les choix indemnitaires et le recours accru aux contractuels pénalisent les femmes.

Nos organisations restent déterminées, à obtenir, dans un premier temps, l'abrogation de la

réforme des retraites imposée par E.Borne et E.Macron qui a reculé l’âge de départ à 64 ans

et à reconquérir la bonification dans le calcul des pensions Il est intolérable que les agentes de la fonction publique subissent, dans les années à venir, un nouvel effondrement de leur pension de droit direct.

Nos organisations sont déterminées à obtenir une prise en compte des problématiques de santé des femmes afin qu’elles n’en paient plus les conséquences au travail et dans leur rémunération. Nous poursuivrons ce combat avec détermination, ce 8 mars et toute l’année.


L’éducation joue un rôle fondamental dans la lutte contre les stéréotypes de genre, la culture du viol et les inégalités. Si nos organisations actent positivement la publication des programmes EVARS, nous serons très vigilantes à leur mise en œuvre effective à tous les niveaux de la scolarité des élèves.


Les différentes réformes (LGT et lycées pros) ont eu un impact négatif sur l’orientation et les

parcours scolaires les filles. Le bilan des inégalités à l’entrée dans le monde du travail est accablant : les filles sont moins en emploi que les garçons trois ans après leur sortie de formation initiale ; et elles sont toujours représentées davantage dans les filières sanitaires et sociales moins rémunératrices que dans les métiers techniques et scientifiques. Il y a urgence à mener un travail spécifique et rigoureux à la DGESCO sur l’égalité filles/garçons et à réunir la convention interministérielle égalité filles/garçons avec les organisations syndicales. S’attaquer à la ségrégation sexuée des métiers qui implique des salaires et des carrières dévalorisées des métiers féminisés nécessite une volonté politique et budgétaire dans le monde du travail mais aussi de s’attaquer à la racine des cette ségrégation. Un travail rigoureux doit être mené pour obtenir la mixité des filières et des formations scolaires qui conduisent à ces métiers.


L’égalité entre les femmes et les hommes ne doit plus être une promesse lointaine mais une réalité tangible, portée par des politiques publiques ambitieuses et des engagements concrets. Nous appelons le ministère de l’Éducation nationale à prendre ses responsabilités et agir immédiatement pour garantir un avenir scolaire et professionnelle plus juste pour toutes et tous. En ce 8 mars 2025, nos organisations syndicales FSU, UNSA Éducation, CFDT EFRP, CGT Educ’action et SUD Éducation appellent l’ensemble des personnels à se mobiliser, y compris par la grève, pour faire entendre ces revendications essentielles pour une société égalitaire, démocratique et de justice sociale."


Nos organisations syndicales revendiquent :

  • l’égalité salariale et de carrière entre les femmes et les hommes,

  • la revalorisation des métiers à prédominance féminine,

la transposition ambitieuse de la directive européenne pour la transparence salariale et la

révision en profondeur de l’index Egapro,

l'abrogation de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans qui pénalise en premier lieu les femmes,

  • des services publics de qualité répondant aux besoins notamment dans la petite enfance,

  • plus de moyens pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles,

  • une formation initiale et continue des personnels dédiée à la lutte contre les stéréotypes sexistes et aux inégalités entre femmes et hommes,

  • une véritable éducation à l’égalité, à la sexualité et contre les stéréotypes sexistes pour les élèves,

  • un recrutement massif de médecins du travail, formé·e.s en santé des femmes au travail et la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée en tant qu’ALD 30,

  • le bénéfice systématique de la protection fonctionnelle pour les femmes qui dénoncent des violences sexistes et sexuelles au travail et des violences conjugales".


Le 8 MARS 2025, soyons toutes et tous mobilisé.e.s !




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